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zoom sur le visage de l'artiste Mélancolie Motte

Parcours

Mélancolie a d’abord été attirée par la force de la symbolique des contes, et la magie qu’ils opéraient, tant sur elle-même que sur le public. Elle a donc suivi une formation longue de contes à Bruxelles avec le comédien-conteur belgo-berbère Hamadi (1996-1998), puis une formation courte avec l’aède français Michel Hindenoch (1999). Son travail en parallèle à La Roseraie (Bruxelles) durant 8 ans (1997-2006),  lui a permis de côtoyer le théâtre, d’en apprécier la grandeur et de s’enrichir de la rencontre et collaboration avec d’autres artistes (Alberto Garcia Sanchez, metteur en scène de Nanukuluk l’Enfant Sauvage). Voilà comment lui est venue l’envie d’une formation avec le célèbre acteur de Peter Brook ; Sotigui Kouyaté (1998) à Paris, pour ensuite travailler les principes de Lecoq avec Norman Taylor (2013). Le laboratoire de recherche dirigé par Abbi Patrix à la Maison du Conte de Chevilly Larue qu’elle a été invitée à suivre également durant plus de deux ans (2004-2006), avec quinze conteurs et danseurs l’ont beaucoup aidé à maîtriser le corps et le travail de l’objet. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’elle fait la connaissance d’Olivier Letellier (metteur en scène de La Mer et Lui ) et Marien Tillet (accompagnateur artistique sur le projet A la Lisière …).

 

Depuis, son art s’est doucement partagé entre le conte et le théâtre récit, mêlant la force de cheminement intérieur des textes anciens ou récents à l’exigence de l’espace scénique et du mouvement, le tout au service de la poésie et du sens. A cette fin, ses deux dernières créations ont été accompagnées tout en subtilité par la mise en scène de Julie Nayer (Cimarra) et Caroline Cornelis (Cie Nyash).

 

Mélancolie représente la Belgique aux Jeux de la Francophonie 1997 à Madagascar, avant de devenir Lauréate du Grand Prix du Jury et du Prix Personnalité de Chevilly-Larue en mai 1998. Elle participe régulièrement à de nombreux festivals de conte principalement en France et en Belgique, mais aussi au Canada, en Suisse, Israël, Algérie, Serbie ou encore au Portugal. Elle se produit également souvent dans des lieux théâtraux tels que Scènes Nationales (Maison des Arts de Laon, Le Channel, Evry…) ou festivals Jeune Public (“Au Bonheur des Mômes” au Grand Bornand, “Meli Mômes”à Reims, … Depuis juillet 2006, elle s’est donc adonnée à part entière au spectacle vivant. Par pur bonheur et fureur.

L’anecdote

 

Le prénom Mélancolie est bel et bien écrit sur son extrait de naissance, en parfait flamand, juste à côté de la date explicite « geboren de 29ste september 1970 ». Un choix de ses parents issu d’une inclinaison singulière pour le poète surréaliste Philippe Soupault, qui écrivait : « Mélancolie, Mélancolie, quel joli nom pour une jeune fille ! »

 

A vingt ans, elle opte pour l’aventure des Beaux-Arts et y découvre une gravure d’Albrecht Dürer, intitulée Saint Jérôme dans sa cellule;  le Saint protecteur des artistes. Sur le seuil, un lion. Il est là pour veiller à ce que la maladie des créateurs de génie ne s’introduise pas dans les lieux. Cette maladie, c’est la mélancolie...

Etrangeté du hasard ou ironie du sort ? C’est en tous cas suite à cette découverte qu’elle décide de quitter doucement l’Histoire de l’Art pour embrasser l’art des histoires : à tâtons de la poésie et du langage, à mi-chemin entre la peinture des émotions et  la symbolique des récits, a germé avec obstination, depuis 1998, le besoin et la nécessité de paroles pour Dire : l’ordre des choses et le désordre du monde, ses doutes idiots et ses idioties légères, ses questions sans réponse et ses points d’exclamations affirmés,... sans oublier, cachés dans l’ombre fraîche, les petits bonheurs contradictoires qui nous tiennent, les petites résistances humaines inconnues,  qui fabriquent un peu de ce « en toute liberté » que l’on recherche avec tant d’ardeur...

 

La Presse


Dans ce monde imaginaire où la douceur se heurte à la douleur, Nanukuluk entouré de l'amour de ses parents comme de celui sa maman
ourse a trouvé en Mélancolie Motte l'interprète idéale de ses sentiments (…). Dans une mise en scène d'Alberto Garcia Sanchez, prix Molière du
théâtre jeune public 2011, avec la mise en lumière de Jocelyn Asciak, ce conte inspiré du film " L'enfant qui voulait être un ours" a trouvé une
autre intensité. (…) L'histoire de Nanukuluk a transporté la salle dans un autre univers. De chaleureux applaudissements remerciaient
l'artiste pour son talent et sa modestie.
La Charente Libre


Aux rencontres de Huy, une forme singulière et audacieuse, « Nanukuluk, l'enfant sauvage » avec Mélancolie Motte à l'écriture et au jeu d'une
envoûtante création. Seule sur un plateau nu, elle raconte l'histoire d'un enfant eskimo volé par une maman ourse et qui sera, plus tard,
tiraillé entre le monde des hommes et celui de la nature. Avec une présence à faire fondre la banquise, Mélancolie Motte nous captive une
heure durant, ses mots, tout simples, abordant un thème universel : trouver la liberté d'être ce que l'on veut être.
Le Soir (Belgique)


Dans un style très épuré, Mélancolie Motte livre avec une grande maîtrise « Nanukuluk, l'enfant sauvage ». Seule en scène, et sans aucun
artifice mais avec une très belle physicalité, elle nous emmène au Grand Nord pour explorer à travers moult rebondissement le thème de
l'enfant sauvage, de l'enfant racine également – puisqu'enlevé par une ourse, il perd aussi ses parents -, de l'enfant désiré et de la quête
d'identité.
La Libre (Belgique)


Un plateau nu, mais nu de nu d'avant l'apparition de l'appellation « théâtre ». Et là, sans autre appoint qu'une parole, un corps et une
sensibilité, une conteuse-comédienne-actrice vous tient en haleine durant 50mn. L'histoire est conforme à la tradition du conte. Elle contient
des événements liés au merveilleux. Elle met en jeux des personnages parlant qui sont sur le même plan, qu'ils soient humains ou animaux. Elle
se structure en successions d'épisodes dans lesquels il faut franchir des obstacles, être victorieux des opposants et de ses propres peurs. Elle est
chemin d'une initiation à la vie.  Avec cette littérature immémoriale, réécrite avec élégance par Mélancolie Motte, voici en solo, un spectacle véritable dont elle est la voix, le
geste, la parole, le décor, les personnages. La matière, c'est elle qui module son discours, qui invente des attitudes non illustratives. Sa voix
prend les nuances et les tonalités que requièrent le sens des mots, la personnalité des protagonistes. Son corps a la souplesse pour devenir
fluidité, rudesse, douceur, agressivité, repli, élan. Sa générosité ne déborde pas, elle se transmet telle quelle à la salle.
Rue du Théâtre(Belgique)

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